ZAC FLAUBERT - ZA2/A3
LOCALISATION Grenoble, ZAC Flaubert (38)
CALENDRIER concours en 2016
PROGRAMME 82 logements collectifs libres / parking en sous-sol / Espaces extérieurs
MAÎTRE D’OUVRAGE Nacarat
ARCHITECTES exndo architectures mandataire, Ingrid Jégousse avec Vivien Manuel
EQUIPE DE MAÎTRISE D’OEUVRE Milieu Studio, éco-conception / Arborescences, structure bois / Thermibel, fluides / CRAterre & AECC, partenaires
SURFACES : 5 547 m²SDP
Habiter un parc, au cœur des montagnes.
Ce projet se veut en première lecture simple, lisible, efficace. Il est, en l’observant plus attentivement, rythmé, nuancé, hybridé. La nature-même de sa constitution en fait un « individu urbain et architectural » composite et démonstrateur, dont l’objet essentiel est de stimuler le désir d’habiter, et incarner un « imaginaire post-carbone ». Ce programme, dans son désir de reconsidérer le plaisir d’habiter en ville, doit concilier à la fois ambition environnementale motrice, et réalisme opérationnel.
Il n’est ni question de proposer un « objet de fantasme irréalisable », ni de rester dans un immobilisme rétrograde.
Un vocabulaire restreint et percutant
Le bâtiment associe deux composantes fortes : la baie, celle qui permet de voir et de s’enthousiasmer du paysage sous la lumière, et la loggia, pour profiter de l’entre-deux domestique entre dehors (l’urbain), et dedans (l’intime).
Deux systèmes s’hybrident et s’entremêlent, associant netteté des lignes, et porosité progressive
La course du soleil détermine particulièrement dans ce projet l’expression des façades.
Un bâtiment d’abord monolithique au nord-est, laisse apparaitre en se retournant sur sa tranche une « plaque épaisse et habitée » en bois, superposant des loges contemplatives offertes au paysage.
Cette « tranche vivante », animée par les ouvertures aléatoires des volets persiennés montés sur pivot, constitue une peau filtre. Entièrement réalisé en bois massif assemblé, ce bloc de loggias autoporté et appliqué contre le bâti offrira des prolongements généreux aux espaces de vie, de plain-pied sans marche ni ressaut depuis l’intérieur du logement.
Les ouvertures de ces loggias sont maximisées, de sorte à « habiter le grand paysage », qui s’offre en vues panoramiques. Des « placards » intégrés aux poteaux, créent des biais avec le nu de façade, décrivant un origami qui dynamise la façade.
Une architecture sobre et rigoureuse, au service de la qualité d’habiter
Elle rend en quelque sorte hommage au patrimoine du début et milieu du siècle dernier, présent sur Grenoble, et dont l’écriture reste d’une étonnante contemporanéité.
La rigueur renforce la stabilité des bâtiments. La perception de leurs fuseaux porteurs ancre d’avantage encore l’architecture dans son milieu.
Elle se concentre sur un travail de pleins et de vides, où la lumière, selon qu’elle soit rasante ou frontale, révèle différemment la matérialité.