Reconversion de la Tour Guillot et de l’îlot Bourdeix
La reconversion de la Tour Guillot et de l’îlot Bourdeix :
un modèle réplicable de réhabilitation bas carbone
128 logements, 1 socle commercial, sur l’ancien site de la Tour Guillot et de l’îlot Bourdeix, quartier Monplaisir, Lyon 8
PROGRAMME
128 logements dont
14 BRS, 23 sociaux et 28 pour jeunes actifs
socle super actifs avec halle gourmande végétale, centre de santé, centre de cyclo logistique
désimperméabilisation des sols et conversion de toiture en jardins suspendus
SURFACE
15 765 m² SDP logements
MAÎTRISE D’OUVRAGE
Sogelym Dixence, promoteur mandataire
Equans, co-promoteur
ARCHITECTES
Encore Heureux, architecte coordonnateur
exndo, architecte
Alep, architecte du patrimoine
CALQ, architecte
EQUIPE DE MAÎTRISE D’OEUVRE
LIVRAISON
concours 2024
COÛT
NC
Redynamiser, remailler, renaturer pour augmenter
le déjà-là du quartier Montplaisir
La reconversion de la Tour Guillot et de l’îlot Bourdeix, initiée par le C40 et la ville de Lyon, est l’opportunité de redynamiser ce maillon du quartier Monplaisir, de le réouvrir urbainement, et de le renaturer en profondeur. C’est aussi l’occasion de définir un modèle réplicable de réhabilitation bas carbone exemplaire au travers d’une programmation au plus proche des besoins des riverains.
Il faut dire que la Tour Guillot et l’îlot Bourdeix témoignent d’une période non préoccupée par les enjeux climatiques. La future programmation fait avant tout de cet ensemble un lieu iconique de la régénération décarbonée et respectueuse du patrimoine. Notre défi : accompagner la mutation de l’existant pour l’adapter aux enjeux environnementaux et sociaux d’aujourd’hui et demain.
Rare marqueur lyonnais du Style International, la Tour Guillot est une icône des années 70, sur le fond comme sur la forme, d’une vision de l’urbanisme moderne.
Le quartier souffre de toute évidence d’une discontinuité d’animation aux abords de ce site fermé. La reconversion de la Tour Guillot et de l’îlot Bourdeix apparaît comme une opportunité historique de remaillage à l’échelle de la ville. Le programme en fait le trait d’union manquant entre le secteur de Grande Blanche et le quartier Monplaisir. Il initie la connexion du campus au nord avec le secteur dynamique de l’avenue des Frères Lumière. Cette nouvelle porosité démultiplie les raisons de traverser et de fréquenter l’îlot Bourdeix pour l’activer.
Une icône architecturale du XXe siècle
Le programme répond aux ambitions du C40 et de la ville de Lyon. Autrement dit, il initie un modèle réplicable de réhabilitation bas carbone en diminuant sa consommation d’énergie. À ce titre, le parti pris est de valoriser l’identité du site en réhabilitant l’existant. Cette première ressource est enrichie avec des matériaux bio et géo-sourcés issus de la filière locale.
La reconversion de la Tour Guillot et de l’îlot Bourdeix approfondit la syntaxe de l’existant. La continuité verticale de l’exosquelette se manifeste comme étant la caractéristique première de la Tour Guillot. Cet édifice est l’unique tour lyonnaise à montrer un tel dispositif, témoin du Style International. En somme la verticale se décline sur :
- la variation d’épaisseur des épines
- l’asymétrie des entretoises de l’Auditorium
- les mats supports de drapeaux
La Tour Guillot donne à voir des hauteurs de logements et des espaces communs aux spatialités uniques. L’édifice est dans un premier temps réduit de deux niveaux de plancher pour passer en dessous du seuil des 50 mètres de surface d’habitation. Ainsi, la surenchère technique est neutralisée laissant place à des espaces extérieurs suspendus hors norme. Les usagers peuvent alors apprécier les panoramas depuis les terrasses qui réinvestissent les derniers étages. In fine, les planchers sont déposés soigneusement pour être réemployés en faveur des terrasses des bâtiments neufs du programme.
En effet, la transformation de l’îlot est complétée par des constructions neuves, de hauteurs comparables à celles des constructions avoisinantes en complicité avec l’existant. En revanche, les socles répondent quant à eux à ceux de la Tour Guillot et de l’Auditorium. Les activités marchandes, ainsi que les espaces communs d’habitation se déploient en double hauteur. Enfin, la circulation verticale est un autre marqueur lyonnais qui anime, avec ses escaliers visibles, la façade en la rendant vivante.
Un modèle réplicable de réhabilitation bas carbone
La ville de Lyon – signataire en 2022 d’un Contrat Local de Santé – promeut des milieux de vie favorables à la santé. C’est pourquoi la reconversion de la Tour Guillot et de l’îlot Bourdeix propose une offre qualitative de services abordables pour bien manger, se ressourcer et se soigner.
La création du socle de la Tour rattaché aux sous-sols existants redessine une continuité bâtie et commerciale sur le cours Albert Thomas et l’avenue des Frères Lumière. Sa matérialité en pisé lui confère une identité propre en lien avec les espaces qu’ils abritent. Côté Avenue des Frères Lumière, le socle accueille la Halle Gourmande Végétale.
Le nouveau CIRC – Centre Citoyen de Résilience Citadine – favorise les mobilités douces avec l’implantation d’espaces dédiés à la cyclo logistique. Finalement, c’est la fracture existante entre le site et la rue qui est supprimée grâce à un ensemble architectural qui ancre le projet à l’échelle du quartier. La déconstruction des bâtiments sans caractère architectural notable sont déconstruits pour désimperméabiliser le quartier Monplaisir. En effet, le site est actuellement imperméabilisé à 83% notamment du fait de la présence d’un parking aérien, symbole d’une époque dimensionnée par la voiture. La pleine terre, essentielle à l’installation profonde du biotope en ville et d’ilot de fraîcheur durables, assure une résilience climatique. C’est alors que sa présence garantie un confort augmenté pour les riverains et complète ce modèle réplicable de réhabilitation bas carbone pour les habitants.
Crédits © Encore Heureux
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